De méfiante à convaincue : mon parcours avec l'IA en tant que DAF

Je vais être honnête avec vous. Jusqu’en octobre 2024, j’avais de gros doutes sur l’application de l’IA dans la finance.

Certes, j'avais lu les gros titres et assisté aux conférences. Mais comme beaucoup de directeurs financiers, je me demandais si le battage médiatique correspondait à la réalité. Puis est venu le moment qui a tout changé. C'était lors d'une banale revue mensuelle de performance dans mon précédent poste chez Aviv. Je fixais des tableaux Excel, rédigeais manuellement des commentaires d'analyse d'écarts pour la centième fois. Sur un coup de tête, j'ai essayé d'utiliser GPT pour préremplir l'analyse.

Dix secondes. C'est tout ce qu'il a fallu pour faire ce qui me prenait habituellement des heures.

C'est à ce moment-là que j'ai compris que l'IA ne nous remplacera pas. Elle va transformer notre façon de travailler.

Quand j'ai commencé à explorer ma prochaine opportunité, l'engagement de Spendesk envers l'IA m'a immédiatement marquée. Ils ne faisaient pas qu’en parler. L’IA faisait partie intégrante du produit et de la culture. Étant donné que je venais d'avoir ma propre révélation sur l'IA, je savais que c'était là que je devais être.

L'écart entre optimisme et action

Voici le paradoxe. Alors que 85% des DAFs sont optimistes concernant l'IA, 61% n'ont rien mis en place. Je comprends l'hésitation. Je l'ai eue moi aussi.

Les préoccupations sont réelles. Incertitude sur le ROI, manque de compétences, problèmes de confiance. Pendant ce temps, nos collègues des ventes, du marketing et des RH expérimentent déjà. La finance, traditionnellement la fonction qui pilote la transformation à travers l'entreprise, reste sur la touche.

Mais l'élan est indéniable. Les dépenses en IA des entreprises britanniques ont été multipliées par six en deux ans, avec 32 fois plus d'entreprises qui investissent désormais. La question est passée de « Est-ce que ça vaut le coup ? » à « Comment faire en sorte que ça marche ? »

Chez Spendesk, nous ne sommes pas seulement utilisateurs de l'IA. Nous développons des solutions alimentées par l'IA pour les équipes finance. Je mets en œuvre ces outils en interne tout en constatant directement comment ils transforment les opérations de nos clients.

Ce que j'ai appris

La clé est de commencer petit et de se concentrer sur de véritables points de friction. Avant, clôturer les comptes en J+1 ou J+2 était presque réservé aux grandes entreprises dotées d'ERP puissants et d'automatisations fortement personnalisées intégrées dans leur stack d’outil finance.

Avec un stack finance standard, l'IA libère désormais un tel potentiel d'automatisation que cela devient possible même pour les entreprises qui ne peuvent pas se permettre des outils lourds et coûteux. C'est le cas chez Spendesk, où nous pouvons réduire la clôture de fin de mois à quelques jours.

La réaction de l'équipe a été fascinante. Le doute initial a laissé place à des tests prudents, qui ont maintenant évolué vers un véritable enthousiasme. Pourquoi ? Parce que l'IA ne remplace pas leur bon sens. Les outils IA suppriment le travail répétitif pour laisser plus de place à la stratégie.

Ce qui m'a le plus surprise ? Le ROI dans la finance est en fait plus fort que dans la plupart des autres fonctions. Et la courbe d'apprentissage n'est pas aussi raide que nous le craignions. Vous vous souvenez quand Excel semblait révolutionnaire dans les années 1980 ? C'est pareil. Une fois que vous commencez, cela devient rapidement indispensable.

Être chez Spendesk donne une double perspective qui m’est inestimable. Je mets en œuvre ces outils en interne tout en observant comment ils transforment les opérations de milliers d'équipes finance.

Pourquoi c'est important maintenant

Nous sommes à un point d'inflexion. La finance a toujours été une question de transformation, des grands livres papier aux tableurs, des tableurs aux systèmes cloud, et maintenant vers des opérations augmentées par l'IA.

Il ne s'agit pas seulement d'efficacité. Il s’agit de repositionner la finance, d’un rôle opérationnelle à un rôle réellement stratégique. Passer du reporting du passé à la construction du futur.

Et maintenant ?

Je l'admets, nous sommes encore au début de cette aventure. Mais je me concentre sur l’expansion de ce qui fonctionne, le développement de la maîtrise des outils IA dans toute l'équipe et la mesure de l'impact réel au-delà des gains d'efficacité.

Au cours des prochains mois, je partagerai du contenu conçu pour aider d'autres CFO à démarrer leur parcours IA avec leurs équipes. Des checklists qui vont à l'essentiel, des workflows basés sur des implémentations réelles et des guides pratiques qui abordent les défis auxquels vous êtes réellement confrontés.

Que vous soyez méfiants ou que vous expérimentiez déjà, trouvons des solutions ensemble.