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JUIN 2025

Baromètre annuel de la rémunération des responsables financiers : réduction de l'écart salarial hommes-femmes, et enthousiasme pour l'IA en France. Quelles sont les grandes tendances 2025 ?

  • L'écart salarial entre hommes et femmes en France s'est réduit à 12%, contre 17% en 2024, se démarquant nettement de l’Allemagne (40%) et du Royaume-Uni (35%).

  • Les salaires des professionnels de la finance en France ont augmenté de 9% en 2025, la plus forte croissance parmi les pays étudiés.

  • Seulement 7% des professionnels financiers considèrent que l'arrivée de l'IA est surestimée ou qu'elle n'aura pas d'impact majeur. 

  • Près de 40% des répondants restent partagés, prédisant à la fois des effets positifs et négatifs de l'IA sur le travail des équipes financières.

  • 92% des professionnels financiers voient dans la technologie un facteur décisif pour l'évolution de leur carrière.

Paris, le 4 juin 2025CFO Connect, la première communauté de responsables financiers en Europe animée par Spendesk, publie sa 5e édition du baromètre annuel de la rémunération des DAF. Les résultats 2025 révèlent une dynamique positive dans le secteur financier français, caractérisée par une réduction significative de l'écart salarial entre hommes et femmes et une augmentation substantielle des salaires moyens, ainsi qu'un engouement croissant pour l'intelligence artificielle, à la fois comme levier de performance et d'évolution professionnelle. Cette étude intervient à un moment stratégique, alors que la directive européenne sur la transparence des rémunérations entrera en vigueur dans un an exactement (juin 2026) : les entreprises de plus de 100 salariés devront publier leurs écarts salariaux.

Pour réaliser cette cinquième édition du baromètre, CFO Connect a interrogé plus de 600 professionnels de la finance occupant des postes à responsabilité, dont 168 basés en France. En analysant les attentes salariales dans l'ensemble de la fonction financière et en explorant les corrélations entre compétences technologiques et progression de carrière, cette analyse constitue un véritable outil stratégique pour les organisations souhaitant élaborer des politiques de rémunération compétitives et équitables.

Des progrès notables en matière d'égalité salariale en France

L'étude montre que dans la finance en France, les hommes perçoivent en moyenne un salaire supérieur de 12 % à celui des femmes (107 500 € vs 95 000 €).

Bien que cet écart reste significatif, ces chiffres représentent une avancée considérable pour le secteur financier français ; l'écart entre les salaires des femmes et des hommes s'est réduit de 5 points par rapport à l'année précédente (17%), et est nettement inférieur aux écarts constatés en Allemagne (40%) et au Royaume-Uni (35%).

Cette progression française est d'autant plus encourageante qu'elle s'inscrit dans un contexte économique européen contrasté, alors que les rémunérations dans la finance ont reculé de 3% au Royaume-Uni et de près de 6% en Allemagne.

Toutefois, l'écart salarial s'accentue avec l'ancienneté, les hommes directeurs financiers (CFO) gagnent 22% de plus que leurs homologues féminines. Cette tendance se confirme dans plusieurs fonctions financières, avec des écarts atteignant parfois 22% pour certains postes de direction. Cette inégalité s'intensifie considérablement avec l'âge et l'expérience, si l'écart se limite à 8% chez les professionnels de 18-30 ans, il culmine à 29% pour la tranche 41-50 ans. Les conséquences sont évidentes : 28% des femmes dans la finance envisagent de changer de poste spécifiquement pour obtenir une meilleure rémunération, et  25% des hommes également – créant ainsi un défi stratégique pour les organisations qui tardent à instaurer une véritable équité salariale.

Les dernières données de notre baromètre annuel des salaires des DAF révèlent des tendances encourageantes pour le marché français en matière d’égalité salariale. La France se positionne favorablement par rapport à ses voisins européens comme l'Allemagne et le Royaume-Uni, qui affichent des écarts bien plus préoccupants. Cette avancée significative, combinée à l'augmentation substantielle des salaires moyens dans le secteur financier français, témoigne d'un dynamisme remarquable dans un contexte économique européen contrasté. Avec l'entrée en vigueur de la directive européenne sur la transparence salariale en juin 2026, les entreprises françaises qui s'engagent dès maintenant dans cette démarche d'équité prendront une longueur d'avance sur leurs concurrents européens.

Rodolphe Ardant

Fondateur

Une croissance salariale robuste en France

En France, le salaire moyen dans le secteur financier a augmenté de 9% pour atteindre 102 500 € en 2025, contre 94 000 € en 2024. Cette dynamique, la plus vigoureuse parmi les quatre principaux marchés étudiés, devance nettement les États-Unis (+8%), l'Union européenne et la Suisse (+5%), contrastant avec le repli observé en Allemagne (-6%) et au Royaume-Uni (-3%). Malgré cette forte progression, les professionnels de la finance en France restent moins bien rémunérés que leurs homologues allemands (116 000 €), britanniques (121 500 €) et américains (189 500 €).

Pour les postes financiers de haut niveau basés en France, les directeurs financiers (CFO) gagnent en moyenne 115 179 €, un chiffre en hausse de 6% par rapport à 2024, mais toujours inférieur aux salaires des CFO allemands (172 283 €), britanniques (177 663 €) et américains (233 283 €).

L'étude révèle que 52% des professionnels de la finance en France envisagent un changement de poste dans l'année à venir, contre 49.5% dans l’ensemble des pays étudiés. En France, cette mobilité est principalement motivée par la recherche d'une meilleure rémunération (30%), devant le besoin de nouveaux défis professionnels (22%) – témoignant d'un marché où les talents financiers, conscients de leur valeur accrue par les compétences technologiques, n'hésitent plus à valoriser leur expertise.

L'IA transforme progressivement les équipes finance

L'étude 2025 confirme l'enthousiasme des professionnels de la finance pour l'intelligence artificielle. Alors que 52% des répondants se disent optimistes quant à l'impact que l'IA aura sur les équipes financières, près de 40% des répondants restent partagés, prévoyant à la fois des effets positifs et négatifs de l'IA sur le travail des équipes financières. Seuls 7% estiment que l'arrivée de l'IA est surestimée ou peu susceptible d'avoir un impact majeur. En revanche, 92% estiment que les compétences technologiques seront cruciales pour l'avancement professionnel et les négociations salariales à l'avenir. 

La profession financière se trouve aujourd'hui à la croisée des chemins technologiques, marquée par un paradoxe saisissant entre incertitudes économiques et enthousiasme pour l'innovation. Les professionnels français adoptent la technologie non seulement comme un outil de productivité, mais comme un véritable différenciateur de carrière. Néanmoins, l'ambivalence exprimée par une part importante des répondants au sujet de l’IA suggère que le secteur cherche encore à trouver l'équilibre entre opportunités et défis. Je suis convaincu que les professionnels de la finance qui développent activement des compétences technologiques seront en capacité de prospérer dans les années à venir, devenant des partenaires stratégiques incontournables pour leurs entreprises, quel que soit le climat économique.

Rodolphe Ardant

Fondateur

Les résultats complets de l'étude sont disponibles ICI.

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