Salarié boomerang : s'en va et puis revient ?

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Dans une époque post-Covid où la pénurie de talents est dorénavant permanente, de nouvelles tendances voient le jour auxquelles les candidats comme les recruteurs tentent de s’adapter.
Il est maintenant rare de passer des dizaines d’années au sein d’une même société. Conscient de son potentiel, le candidat ne craint plus d’élargir ses horizons et de quitter sa structure pour une autre s’il ne s’y épanouit pas.

Les entreprises sont alors confrontées à des sujets inédits, dont celui du “salarié boomerang”. 

Derrière ce terme surprenant se cache un phénomène de plus en plus répandu, particulièrement aux États-Unis et en Angleterre. Il s’agit pour un employé de revenir dans son ancienne entreprise après l’avoir quittée.

En France, 60% des salariés ayant démissionné pendant la Crise du Covid reconnaissent qu’ils se sentaient mieux dans leur précédent emploi selon une étude d’UKG parue en 2022. Pourtant, la France serait aujourd’hui un des pays où le taux d’employés boomerang semblerait le plus bas (13%) comparé à l’échelle d’autres pays (20%).

Ce phénomène d’employé boomerang peut être un véritable succès lorsqu’il est bien réfléchi et traité en amont. Spendesk s’est penché sur le sujet et a décidé de faire preuve d’innovation. 

À cet égard, Pierre-Emmanuel BRANGER nous a rejoints en mai 2023, soit un peu plus d’un an après son départ.

Zoom sur cette success-story.

Qui es-tu ? Peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Pierre-Emmanuel et j’ai 6 ans d’expérience commerciale acquise à la fois chez Spendesk puis chez Modjo sur des problématiques de BDR. En parallèle, j’ai pu monter une entreprise (revendue aujourd’hui) et goûter à l'entrepreneuriat durant plus de trois ans.

En mai 2023, je suis revenu chez Spendesk, pour rejoindre cette fois-ci l’équipe Account Executive.

Pourquoi avoir quitté Spendesk ?

Lorsque j’ai rejoint Spendesk en octobre 2019, l’entreprise comptait 90 personnes. À mon départ, en mars 2022, nous étions 370.

J’ai décidé de quitter Spendesk peu de temps après son passage vers le statut de licorne. À cet égard, l’entreprise avait rencontré d’énormes changements culturels : d’une petite équipe de moins de 100 personnes à une structure avoisinant les 400 employés, ça fait la différence !

J’avais également fait le tour de mon scope à l’époque et après 2 ans et demi, j’ai eu envie de sortir de ma zone de confort.

Qu’est-ce qui t’a donné envie de revenir chez Spendesk ?

Au bout d’un an, j’ai commencé à ressentir une forme de lassitude dans mon poste. J’avais ce besoin de continuer sur un poste de commercial avec un nouveau scope et dans un environnement connu. J’avais la certitude d’être aligné en termes de valeurs et de culture d’entreprise.

Quand on décide de rejoindre une entreprise pour un nouveau projet professionnel, on s’expose à un double risque : celui de ne pas fit en termes de culture et celui de ne pas s’épanouir sur le métier. En rejoignant à nouveau Spendesk, je m’ôtais déjà 50% de déception potentielle puisque j’étais certain d’adhérer aux valeurs.

Dans cette configuration, je savais également que j’allais retrouver les leviers de motivation importants pour ce métier : l’apprentissage continu au sein d’une vraie école de vente, des méthodologies claires et des mentors inspirants.

Finalement, la taille de Spendesk m’a fait quitter l’entreprise, mais c’est amusant puisque c’est pour cette même raison que je suis revenu.

Comment s’est passé ton processus de recrutement ?

Paradoxalement, j’étais assez stressé, car j’avais envie de prouver à mes interlocuteurs que j’avais à nouveau ma place ici. J’étais conscient à quel point revenir chez Spendesk serait épanouissant et j’ai tout fait pour réussir les entretiens.

Les personnes que j’ai rencontrées ont adapté la structure globale du processus et j’ai pu avoir des discussions plus macro : on a parlé de stratégie, de roadmap et de la place que je pourrais prendre en revenant. Personne ne s’est concentré sur pourquoi j’étais parti.

C’était à la fois très enrichissant, mais aussi, très humain et bienveillant.

Comment s’est passée ton intégration ?

Tout le monde était très heureux de me revoir, c’était déjà hyper agréable.

En plus d’un an, il s’en passe des changements en scale-up et il y avait un vent de fraîcheur dans l’équipe globale.

J’avais peur d’être un peu rouillé et finalement, j’ai découvert que je m’en sors plutôt bien. Je suis très content de ces premières semaines !

Quels conseils donnerais-tu à quelqu’un qui cherche à retourner chez son ancien employeur ?

D’abord, de ne pas trop écouter les autres et surtout, se faire confiance.

Le plus important, c’est de penser sur le long terme et de choisir l’entreprise qui répondra à ces attentes.

Un point d’attention est de ne pas revenir sur le même périmètre. Aujourd’hui, je fais un nouveau métier dans une entreprise dont je connais les codes et les valeurs.

Il faut également être humble, prêt à apprendre et se donner les moyens pour faire les bons efforts d’intégration.

Enfin, ne pas hésiter à valoriser ses acquis et ce qu’on vient apporter comme pierre à l’édifice.